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La COCAFEM/GL dénonce le non-respect de la parité et la promotion de l’impunité auprès de l’Ambassadrice du Canada en RDC
L’Ambassadrice du Canada en République Démocratique du Congo a rencontré l’équipe exécutive de la COCAFEM/GL mercredi 10 décembre 2014. La délégation a été reçue à Goma aux bureaux du CECI-RDC, avec lequel la COCAFEM-GL est en partenariat dans le cadre de la mise en œuvre du projet PLUVIF. La délégation dirigée par l’Ambassade était constituée de Madame l’Ambassadrice du Canada en R.D Congo basée à Kinshasa, Madame le Haut Commissaire du Canada au Kenya basée à Naïrobi et Madame la Chargée d’Affaires pour la RDC et le Burundi basée à Kinshasa. Les échanges, qui ont duré une heure, ont porté essentiellement sur le travail de la COCAFEM-GL dans le cadre du projet PLUVIF qui vise à ce que l’intégrité physique et mentale des filles et femmes soit mieux protégée dans les pays de la région des Grands Lacs (RDC, Rwanda, Burundi). Ont ainsi été passés en revue les réalisations, l’appréciation des résultats, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet et les défis à relever dans la prévention des VSBG et dans l’offre des services aux survivantes. Les atouts qu’offrirait le caractère régional de la COCAFEM/GL et les collaborations qu’elle a avec d’autres organisations régionales, dont la CIRGL au cours de laquelle un mémorandum de collaboration a été signé en mars 2013 ou encore FEMNET, basé à Naïrobi, ont également étaient discutés. Au cours de la rencontre, et malgré la note positive en lien avec la nomination de la représentante spéciale du Chef de l’État de la RDC en charge des VSBG, l’équipe de la COCAFEM/GL a également dénoncé le non-respect criant de la parité et la promotion de l’impunité dans la nomination de la nouvelle équipe gouvernementale en RDC le 8 décembre dernier. En effet, seulement 7 femmes (dont 3 ministres et 4 vice-ministres) figurent parmi les 47 sièges à occuper ; de plus, certains individus qui ont été nommés sont reconnus comme ayant participé dans le passé à des mouvements rebelles accusés d’avoir commis de graves violations des droits de l’homme, dont des violences sexuelles envers la femme et les filles.