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Le CONAFED plaide pour une justice en faveur des victimes des VSBG en RDC
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Trois cas graves des violences faites aux filles ont été signalés dans la commune de Kisenso et ses environs par le Comité National Femme et développement (CONAFED) dans une déclaration de presse qu’il a présentée le 18 septembre 2015 à KINSHASA, en RDC. D’après M. Rodin MUVUYU, chargé des programmes de CONAFED, ces actions de sensibilisation et plaidoyer sont menées par son collectif qui est membre de la COCAFEM/GL dans le cadre du Projet de Lutte contre les Violences envers les Filles et les Femmes dans la région des Grands Lacs Africains (PLUVIF).
En date du 30 Juillet 2015, dans la commune de Kisenso, quartier Dingi-Dingi, le CONAFED a enregistré un cas de viol d’une fillette âgée de 4 ans violée par un groupe de 4 bandits. Ces derniers ont pénétré de force dans la maison où se trouvait cette fillette pendant la nuit et ont pris des biens des valeurs s’y trouvant. Pendant que les parents criaient « au voleur », ces derniers ont kidnappé leur fillette de 4 ans. Selon la mère de la victime, ils ont commis l’acte du viol à quelques mètres de leur parcelle où l’enfant a été retrouvé quelques heures après par des voisins. La victime s’en est sortie avec des déchirures et saignements graves après cet acte ignoble. Un de ces bandits arrêté sur le lieu du forfait a été malheureusement relâché quelques jours plus tard sans que des enquêtes aient été menées conformément à la loi.
Le deuxième cas est celui d’une fillette de 7 ans violée par un Evangéliste d’une église de réveil à Kisenso en date du 17 Mai 2015. Ce dernier a préalablement demandé à sa victime d’aller acheter une boîte de sardine et une chikwangue et est ensuite passé à l’acte sexuel en se servant d’un fou- lard pour couvrir le visage de l’enfant. La victime a eu du mal à se lever et marcher après avoir subit ce viol.
Un autre cas presque similaire observé à Matete, commune voisine à celle de Kisenso, en date du 29 avril 2015, où une autre fillette de 9 ans dont le violeur l’enfant du bailleur a introduit des linges dans sa bouche pendant l’acte et la fille a perdu connaissance suite à cet étouffement. La victime s’est réveillée 24 heures après avoir bénéficié des soins médicaux appropriées à l’hôpital Saint Joseph de Limete à Kinshasa.
En effet, conformément à ses engagements dans le cadre du PLUVIF, le CONAFED a accompagné toutes les 3 victimes dont les récits sont sus présentés à l’Hôpital Saint Joseph de Limeté pour une prise en charge médicale. Elles ont également bénéficié de l’appui psycho-social. Cela est ainsi grâce au financement du Ministère des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement du Canada (MAECD) à travers le Centre d’Etude et de Coopération Internationale (CECI) pour le PLUVIF.
Ainsi conformément aux désidératas ressortis des échanges lors de cette déclaration de presse, le CONAFED a demandé au gouvernement de la RDC d’appliquer effectivement les lois relatives à la lutte contre les violences sexuelles, d’intégrer des dispositions punissant les auteurs des VSBG et d’améliorer l’accès des victimes à la justice, conformément au protocole de prise en charge juridique appuyé par la gratuité du certificat médical. Ce collectif a par ailleurs appelé les organisations de la société civile de la RDC à informer correctement les victimes ainsi que leurs familles sur leurs droits et sur les procédures judiciaires et à leur offrir nécessairement une prise en charge psychologique.
Enfin pour ce qui est des medias, le CONAFED a recommandé d’organiser des émissions débats radio télévisées et de produire des articles de presse sur les cas des VSBG.