Le projet Education des Filles pour un Avenir Meilleur EDUFAM dans la région des Grands Lacs, EDUFAM en sigle, vient d’être clôturé en beauté en province du Sud-Kivu République démocratique du Congo en date du 22 Novembre 2024 à New Riviera Hôtel à Bukavu.

Il s’agit d’un projet visant a promouvoir l’autonomisation des filles, des adolescentes et des femmes via l’éducation, grâce a un modèle d’approches combinés. Il a été exécuté de 2020-2024 sur financement du Ministère d’Affaires Mondiales Canada (AMC) et du consortium canadien formé par la Fondation Paul Gérin Lajoie et le Centre d’Etude et de Cooperation Internationale (CECI) dans l’Aire de Lusenda, en Territoire de Fizi, au Sud Kivu en RDC. Les partenaires de mise en oeuvre dans cette zone sont le Conseil des Organisations Féminines Agissant en Synergie (COFAS) et la Caritas Goma sous la coordination de la concertation des collectifs des associations féminines de la région des grands Lacs (COCAFEM/GL).

Dans son allocution d’ouverture, le Directeur de cabinet du Gouverneur de province, Monsieur Charles Mudahama, qui dans son mot de circonstance, a insisté sur la duplication et la mise à échelle du modèle EDUFAM dans d’autres coins de la province et pourquoi pas sur toute l’étendue du pays où des cas de d’abandon scolaire sont signalés.

A l’issue de la cérémonie du clôture du projet des engagements ci-après ont été prises par les parties prenantes, les  institutions étatiques et non étatiques représentées:

Le Président de la commission socioculturelle de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu et élu du territoire de Fizi où se trouve la zone intervention, le député Job Bumbu Malite a promis de proposer un édit qui promeut l’éducation et le maintien de la fille a l’école et l’implication de tous et toutes pour la protection des acquis du projet dans la zone. Il sied de rappeler qu’en Mars 2024, les partenaires EDUFAM avait émis le souhait d’une proposition d’avoir un édit interdisant le renvoie des filles enceintes à toutes les écoles y compris celles conventionnées catholique, protestante, kimbaguiste, islamique…

Le ministre provincial de l’éducation représenté par sa conseillère Gorette Nabintu a rassuré quant aux plaidoyers de son ministère vers le niveau central pour l’amélioration de l’accès, du maintien des filles à l’école. Les autres organisations présentes ont également pris l’engagement de dupliquer le model et approches du projet EDUFAM dans leurs activités, l’opportunité étant l’actuelle période de planification de l’année 2025.

ENABEL et OCHA se sont également engagés à appuyer techniquement la reproduction et l’expansion du modèle EDUFAM au près de leurs partenaires respectifs. Le premier a déclaré être a mesure de disponibiliser un petit financement pour appuyer la Division Provinciale du genre pour l’opérationnalisarion de la  plateforme numérique « Assistance Msaada » avec une application mobile sur play store pour faciliter la dénonciation, l’alerte, la prise en charge et le référencement efficace, ciblé, accessible et confidentiel pour les victimes/survivantes des VSBG au sein des communautés et dans les écoles.

Il sied de signaler que ces engagements ont été pris après des différents Panels ayant marqués la cérémonie notamment le premier avec les deux chargées de Projet EDUFAM à COFAS  et Caritas Goma dames Maguy Mukulima et Claudine Mareba qui ont présenté les résultats et l’impact du projet ayant atteint plus 10 632 filles adolescentes et femmes de 2020 a 2024, dont les réfugiées, déplacées, retournées et celles handicapées dans la zone du projet.

Ces résultats ont été atteints grâce à une combinaison d’approches pour faire face aux dcommunautaires à l’accès, à la rétention et à la performance des filles à l’école, à savoir :  le contrat social, l’accompagnement communautaire individualisé, le modèle de centre d’excellence et enfin Voix et leadership féminin.  

Selon ces chargées de projet, ces approches ont notamment permis de  lutter efficacement contre les pratiques socio-culturelles telles que les mariages précoces, les grossesses précoces, les violences sexuelles, l’insécurité dans le chemin de l’école, l’impunité des VBG, le harcèlement sxjn’uel ainsi que la pauvreté… Cela a été corroboré  les témoignages de Aimée Relaie Communautaire et Fidélité jeune boursière du projet, toutes deux venues de Lusenda. L’intervention de Nicole Nyangolo,  Coordonnatrice Régionale EDUFAM à la COCAFEM/GL a permis aux invité.es de cerner l’originalité du modèle EDUFAM intervenant à la fois au niveau individuel, familiale et communautaire pour l’autonomisation de la fille, l’adolescente et de la femme à travers l’éducation. Enfin, le panel de partage de bonnes pratiques en matière d’éducation des filles composés de Stella Yanda de l’organisation Initiative Alpha, Joseph Mahula de Save the Children et Jean Baptiste Mwamba Inspecteur chef de pool Primaire a davantage edifié les invité.es quant à la nécessité de la mise à l’échelle du modèle EDUFAM. On note que l’inspection primaire et secondaire s’est engagée à intégrer les notions de PSG dans leur plan de supervision.

La clôture de la cérémonie a notamment été marquée par les vifs remerciements de Joséphine Malimukono, Présidente de COCAFEM/GL envers les partenaires AMC, Fondation Paul Gerin La joie et CECI pour leur appui technique et financier, ainsi que vers les Ministères sectoriels en charge de l’Education et du Genre pour leur implication dans la mise en oeuvre et surtout dans la mise à l’échelle du modèle EDUFAM et de la plateforme numérique Assistance Msaada.

Signalons que le projet EDUFAM a été implémenté dans trois pays de la sous région des grands lacs africains dont le Burundi, la RDC et le Rwanda, sous la coordination regionale de la COCAFEM/GL.