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La COCAFEM/GL promet de doubler ses efforts contre les VSBG dans la région des grands lacs
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Lors de l’atelier régional du bilan de l’an 5 du Projet PLUVIF, organisé du 24 au 30 avril 2015, à RUHENGERI au RWANDA, il a été remarqué qu’au total, 3403 filles et jeunes femmes victimes des Violences Sexuelles et Basées sur le Genre ont été enregistrées et appuyées d’avril 2014 à mars 2015, dans les trois pays de la Région des Grands Lacs, à savoir : Burundi, Rwanda et République Démocratique du Congo. C’est dans le cadre du projet PLUVIF qui est exécuté par la Concertation des Collectifs des Associations Féminines de la Région des Grands Lacs (COCAFEM/GL) à travers ses collectifs membres de cette même région en partenariat avec le Centre d’Étude et de Coopération Internationale / CECI, grâce au financement du Gouvernement Canadien.
Des résultats des enquêtes ont montré qu’en RD Congo, la plupart des victimes de viol ont l’âge qui varie entre 15 et 24 ans. Et les auteurs sont entre autres des taximen, des motards, des policiers et des militaires. Par contre, au Rwanda et au Burundi, l’âge des victimes varie entre 25 et 49 ans et les auteurs des violences sont pour la plus part, les maris des victimes et ou les autres membres de la famille. Les types des violences fréquemment constatés sont des agressions physiques et harcèlements.
Grâce à la COCAFEM/GL, les filles et les jeunes femmes victimes des VSBG ont accès à des services de santé, service juridique, à l’appui psychologique et à la réinsertion économique qu’elles reçoivent dans leurs communautés, dans les localités ciblées des trois pays. Les rapports montrent que 93% des filles et des jeunes femmes survivantes des VSBG bénéficient des soins médicaux appropriés, 95% de l’appui psychosocial, 91% ont bénéficié des services rendus par la police et 75% du point de vue juridique en RD Congo.
Notons que beaucoup de changements positifs se sont observés au cours de l’an 5 du projet PLUVIF. Il s’agit, entre autres, de la diminution de harcèlement sexuel et des grossesses précoces dans les écoles en RD Congo, après plusieurs séances de sensibilisation ; Initiatives internes de lutte contre les violences sexuelles dans les écoles ; Orientation des cas vers les structures spécialisées par les leaders pour leur prise en charge ; Organisation par des leaders des séances de sensibilisation dans la communauté ; Animation par certains leaders des émissions radio sur les VSBG ; Recrutement d’un leader comme enseignant du cours d’éducation à la vie (égalité de sexe, droits humains) suite aux multiples sensibilisations dans quelques écoles ; Utilisation des anciens leaders dans la sensibilisation des nouveaux leaders…
Dans son intervention, Mme Suzanne DUMOUCHEL, Chargée de Projet de CECI/Canada, a reconnu les changements positif réalisés au sein des collectifs membres de la COCAFEM/GL. « Nous allons mettre des moyens pour appuyer la COCAFEM/GL et cela va jaillir dans vos collectifs », a-t-elle souligné.
Pour sa part, Mme Myriam de la Coopération Canadienne a fait savoir que la lutte contre les VSBG est un sujet très important pour le Gouvernement canadien. Elle a poursuivi par insister sur l’engagement de son gouvernement qui est celui de prioriser les renforcements des capacités des membres de la COCAFEM/GL pour que la situation des femmes dans la Région des Grands Lacs change.
Pour l’an 6 les organisations membres de la COCAFEM/GL s’engagent pour mener des actions de plaidoyer et de dialogue auprès des autorités habilités afin de leur demander de : Veiller au respect de l’application de la loi sur les violences sexuelles ; Vulgariser l’Arrêté interministériel portant fixation des taux des droits, taxes et redevances à percevoir à l’initiative du Ministère de la Justice et Droits Humains ; Sensibiliser et renforcer les capacités des communautés locales sur la procédure et Renforcer les capacités des intervenants médicaux sur la politique nationale de prise en charge médicale des survivantes des VSBG dans certaines zones. Conformer l’approche de prise en charge médicale à la politique nationale.
Dans son mot de clôture, Mme Béatrice UZELE, Présidente de la COCAFEM/GL a lancé un appel encourageant les participants présents en leur indiquant que la lutte doit continuer et qu’ensemble ils peuvent avancer.