L’organisation «  Concertation des Collectifs des Associations Féminines de la Région des Grands Lacs, COCAFEM/GL » a mis à jour un avant-projet de recherche sur les diverses conséquences dont les femmes ont été victimes dans le domaine du Genre et des violences basées sur le sexe durant la crise sanitaire due au Covid-19.

Selon Mutumwinka Margaret, Présidente de COCAFEM/ GL, cette organisation rassemble des organisations locales, composées elles-mêmes d’importantes  personnalités  qui  font des rencontres pour analyser ensemble les conséquences dues  au Covid-19.

Parmi les collectifs qui composent la COCAFEM/GL, il ya PROFEMMES Twesehamwe composée de 57 Associations, YWCA ( Young Women’s Christian Association of Rwanda) ainsi que  l’Association des Filles Chrétiennes du Rwanda  et RPP+.

Dans son allocution lors de la dernière rencontre des membres de la COCAFEM / GL, Mutumwinka a déclaré «  l’objet de notre rencontre est de partager les  résultats de la recherche sur les conséquences liées au Genre et aux violences basées sur le sexe ( GBV) dont les femmes ont été victimes durant toute cette période de la crise sanitaire due au Covid-19 ».

Et d’ajouter «  cette recherche n’est en réalité qu’une ébauche, il s’agit de  voir ensemble les conséquences dues au Covid=19 et qui ont affecté la vie nationale en général  et celle des femmes en particulier».

Mutumwinka Margaret, Présidente de COCAFEM/ GL

Mutumwinka a poursuivi son  intervention indiquant que le Covid-19 est une pandémie qui a affecté le monde entier avec tout ce qu’elle a  entrainé comme impact dans le secteur de la santé, l’économie, l’éducation ainsi que sur toutes les activités génératrices des revenus pour tous  en général et en particulier pour le femmes.

Elle a fait remarquer qu’ «  en général, les femmes  sont victimes de tous les événements malheureux qui surgissent, mais il a été  souvent dit  qu’elles ont subi de façon particulière  des violences basées sur  le sexe et sur le genre  durant la période de la crise sanitaire. Dès lors, notre recherche s’est basée   sur trois questions fondamentales : Comment   se seraient produit ces violences ? Quels en sont les signes ? Pourquoi  cela s’est-il produit ?».

Cette recherche, poursuit-elle, a pour objectif de faire un plaidoyer, et pour qu’elle aboutisse, nous nous sommes appuyées sur les conseils de nos partenaires  et sur notre expérience personnelle.

La recherche  s’est penchée sur les différentes catégories de femmes

Parmi les catégories de femmes rencontrées lors de la recherche, il ya les filles-mères, les jeunes filles scolarisées, les jeunes filles qui ont abandonné l’école etc.

«  Bien que nous n’ayons pas de statistiques réelles des jeunes filles qui ont abandonné l’école du fait que  toutes les écoles n’ont pas encore repris les cours, il ne va pas sans dire qu’un constat est que certaines jeunes filles ont eu du travail rémunérateur,  et qu’elles ne sont par conséquent pas retournées à l’école à la reprise des cours.   Un  autre constat est qu’il y en a d’autres qui sont tombées enceintes durant le confinement dû au Covid-19 ».

Dans le secteur privé, notamment en ce qui concerne le grand et le petit commerce, indique Mutumwinka, «  le grand commerce et le petit commerce ont tous suspendu leurs activités durant la période de confinement et même lorsqu’ils ont rouvert leur activités, nombreux sont ceux qui avaient déjà dépensé leur capital, car beaucoup d’entre eux étaient redevables dans les banques dont ils sont créanciers.  Ce phénomène a encore une fois affecté les femmes œuvrant dans ce secteur ».

Mutumwinka a tenu a remercié le gouvernement rwandais d’avoir mis en place des mesures permettant aux gens de reprendre leur commerce mais nombreux ne se sont pas encore remis de leur faillite issu du Covid-19.

Pour elle, la recherche devrait continuer, et entrer plus en profondeur  pour mettre à jour la situation réelle qui prévaut aujourd’hui dans différents domaines tels que, la santé, le bien-être social, l’économie ou l’éducation. Ceci, conclut-elle, pourrait permettre au gouvernement rwandais  d’arrêter des stratégies permettant de trouver des solutions durables au problème.

Amani Ntakandi

Amahoronews.com