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Projet d'Éducation des filles pour un avenir meilleur dans la région des Grands Lacs (ÉDUFAM)

Les violences basées sur le genre (VBG) sont devenues « un fléau social émergent » qui, en dépit des actions menées par les acteurs (Etat, partenaires au développement nationaux et internationaux, les médias, etc) pour son élimination, continue à priver les femmes de leur potentiel et à les rendre de plus en plus vulnérables. Il est donc question de trouver des stratégies innovantes afin de renforcer les mesures existantes.

S’inscrivant dans une approche féministe et sensible au conflit, le Projet d’Éducation des filles pour un avenir meilleur dans la région des Grands Lacs (EDUFAM) financé par le Centre d’Étude et de Coopération Internationales (CECI)  et la Fondation Paul Gérin-La joie (FPGL), couvre le Burundi, la R.D Congo et le Rwanda et vise principalement à accroître l’autonomisation de plus de 22 314 filles, adolescentes et femmes (f/a/F) victimes des conflits à travers un meilleur accès à une éducation de qualité, inclusive et sécuritaire. Or, cette autonomisation par l’éducation permettra à ces f/a/F de renforcer leur pouvoir au niveau individuel, dans leur ménage et leur communauté. Au niveau communautaire, le projet ÉDUFAM s’engage à réduire substantiellement les obstacles socioculturels, notamment les facteurs d’exclusion liés aux VBG, notamment les mariages forcés et les grossesses précoces.

DES APPROCHES INNOVANTES POUR
FAVORISER L’ÉDUCATION

Suivant une démarche holistique et féministe, le projet ÉDUFAM se distingue par quatre approches innovantes et complémentaires visant à accompagner les jeunes filles et les adolescentes ainsi que leurs familles, communautés et écoles.

Premier pas vers une scolarité épanouie, le soutien des communautés est essentiel pour réduire les obstacles à l’éducation des filles, en particulier les violences sexuelles et basées sur le genre. À l’aide de contrats sociaux et de campagnes de sensibilisation,le projet ÉDUFAM permet aux membres des communautés de devenir de véritables acteurs de changement. Le contrat social formalise l’engagement des acteurs clés de la communauté (leaders politiques, religieux, etc.) et des gestionnaires scolaires de réduire les barrières sociales et culturelles à l’éducation des filles à travers un document signé. Les membres de la communauté constituent ensuite un comité de suivi responsable de son application.

Plusieurs campagnes de sensibilisation ont également été menées à grande échelle, portant sur les droits des filles et des femmes, l’égalité des genres, les masculinités positives, les violences sexuelles et basées sur le genre ou encore le respect mutuel. Des rencontres et des activités d’échange ont eu lieu avec les clubs de mères et de pères, les acteurs éducatifs, les leaders communautaires et les communautés, favorisant l’identification des obstacles à l’éducation et à l’épanouissement des filles, et la compréhension du rôle de la communauté pour les réduire.

ADAPTER LES PROGRAMMES ET LES MILIEUX D’APPRENTISSAGE

Un environnement scolaire adapté.

L’environnement d’apprentissage ainsi que l’approche et le contenu des programmes éducatifs jouent un rôle majeur dans la scolarisation des filles. C’est pourquoi le projet ÉDUFAM s’est engagé à renforcer les écoles et à faire évoluer les pratiques pédagogiques des enseignant-e-s et l’environnement scolaire, pour les rendre plus inclusifs, sensibles au genre et adaptés aux besoins des filles et des adolescentes.

S’inspirant du modèle des Centres d’excellence de son partenaire, Forum for African Women Educationalists (FAWE), 24 écoles ont été accompagnées dans la mise en place des huit critères définissant une école sensible au genre (voir ci-contre). Les infrastructures scolaires ont été réhabilitées, les équipements adaptés et modernisés et des espaces sûrs ont été créés pour les filles scolarisées, afin de tenir compte de leurs sexospécificités et des enjeux de santé et de sécurité. Un plan d’action pour réduire les obstacles sexospécifiques et d’inclusivité a également été défini ou révisé pour chaque pays, en collaboration avec les acteurs du système éducatif.