Les Représentants des organisations féminines de la CEEAC (Cameroun, Gabon, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, République du Congo), en collaboration avec les Représentants des organisations de la société civile de la Région des Grands Lacs (Burundi, Rwanda, République Démocratique du Congo, Kenya et Ouganda), sous l’égide de la COCAFEM/GL en co-organisation avec le Collectif LILOBA, la CEEAC et l’Union Africaine, en collaboration avec les Systèmes des Nations Unies et le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Intégration de la Femme au Développement et de l’Economie Informelle de la République du Congo, et en partenariat avec ONUFEMME Bureau de liaison avec l’Union
Africaine, se sont réunis à Brazzaville, République du Congo, pour un DIALOGUE DE HAUT NIVEAU, du 19 au 20 janvier 2023.

Le DIALOGUE DE HAUT NIVEAU avait pour objectif de « Promouvoir un environnement juridique et politique favorable aux organisations de la société civile et mouvements des femmes rurales pour défendre les droits des femmes en Afrique centrale ».

Ce dialogue de haut niveau recommande :

A- A la société civile :

  • Collaborer, soutenir les efforts du gouvernement relatifs aux questions de promotion du genre, l’égalité du genre, la lutte contre les VBG et l’inclusion socio-économique ;
  • Mettre l’accent sur la connaissance et l’appropriation par les OSC, des instruments juridiques, politiques et économiques ratifiés par nos Etats ;
  • Vulgariser et rendre accessibles les textes juridiques, politiques et économiques ratifiés par nos Etats ;
  • Collecter les données statistiques et les résultats de recherches pour l’efficacité du lobbying et du plaidoyer ;
  • Mutualiser les compétences des organisations de la société civile, des mouvements des femmes rurales et celles des femmes vivant avec handicap par la mise en place de
    réseaux inclusifs.

B- Aux Gouvernements :

  • Mettre en place un cadre de dialogue sectoriel et périodique impliquant les organisations de la société civile, notamment les réseaux des mouvements des femmes rurales et celles
    vivant avec handicap ;
  • Promouvoir, protéger et inciter à la participation des organisations de la société civile, des mouvements des femmes rurales et celles vivant avec handicap dans les instances de prise de décisions ;
  • Mettre en place un cadre juridique pour la protection des défenseurs des droits humains en général, et ceux des droits des femmes, en particulier ;
  • Prendre en compte les besoins des organisations de la société civile, des mouvements des femmes rurales et celles vivant avec handicap, dans l’allocation budgétaire annuelle ;
  • Elaborer un plan d’action annuel global, pour soutenir l’élargissement de l’espace civique, de la société civile, des mouvements des femmes rurales et celles vivant avec handicap ;
  • Multiplier les centres de prise en charge holistique des victimes de violences basées sur le genre ;
  • Accélérer les programmes d’autonomisation des femmes en général, des femmes rurales et celles vivant avec handicap en particulier ;
  • Mettre en place un cadre instituant l’enseignement spécialisé ;
  • Mettre en place un cadre permettant la création des écoles et centres d’enseignement spécialisé pour l’éducation et l’autonomisation des enfants à besoins spécifiques, notamment les filles vivant avec handicap.

C- Aux institutions régionales et continentales :

  • Redynamiser et revisiter le mécanisme de fonctionnement du Conseil Economique et Social de l’Union Africaine (EC
  • OSOC), au niveau central et régional ;
  • Associer les organisations de la société civile aux rencontres / évènements initiés par les institutions régionales ;
  • Renforcer les initiatives d’autonomisation des femmes, afin de faciliter l’expression du leadership féminin ;
  • Elargir le cadre de discussion et de dialogue permanent entre les acteurs non étatiques (la société civile, les mouvements des femmes rurales et celles vivant avec handicap) et les institutions régionales et continentales ;
  • Mettre en place une institution spécifique pour l’autonomisation des femmes vivant avec handicap.

D – Aux partenaires de développement :
Continuer à appuyer les initiatives de la société civile, les mouvements des femmes rurales et celles vivant avec handicap visant l’élargissement de l’espace civique, le renforcement des capacités et l’autonomisation des femmes.

Fait à Brazzaville, République du CONGO le 20 Janvier 2023 Participants au Dialogue de Haut Niveau sur l’espace civique et les droits des femmes en Afrique centrale