Le collectif des associations et ONG féminines du Burundi(Cafob) en collaboration avec la concertation des collectifs des associations féminines de la région des Grands Lacs ( Cocafem/ GL) a procédé le mardi 19 novembre 2024 à la clôture du projet intitulé «  Éducation des filles pour un avenir meilleur ». Il  a été exécuté dans la Commune Gasorwe en Province de Muyinga de 2020 à 2024.

Dans son discours d’ouverture, la secrétaire permanent au ministère en charge de l’Education, Jeanine Ihorimbere a fait savoir que l’éducation est le pilier du développement et il est important que la fille soit au centre de l’éducation formelle et professionnelle. Elle a rappelé que le gouvernement du Burundi a pris le devant en mettant en avant une politique de l’éducation pour tous à travers la gratuité des frais scolaires au niveau de l’enseignement fondamental. Elle a indiqué que pour mettre en œuvre cette politique, des mesures ont été prises au niveau du ministère en charge de l’éducation appuyé par ses partenaires. Par conséquent, le Burundi a déjà enregistré des avancées significatives en la matière: «C’est pour cette raison que le projet Edufam est venu pour appuyer les efforts du ministère en charge de l’éducation. C’est aussi une occasion d’avoir de nouvelles approches qui permettent de rendre dynamique le système éducatif», a-t-elle mentionné.

Donner les mêmes chances d’étudier aux filles autant que les garçons

La déléguée du ministère en charge du genre, Donavine Niyonsaba a précisé quand à elle que l’engagement politique du gouvernement envers la promotion de l’égalité genre est souligné dans la politique  nationale genre élaboré dans l’objectif de réduire les discriminations et les inégalités dont les femmes et filles sont victimes, mais surtout pour atteindre l’égalité entre les sexes: «C’est dans ce cadre que le ministère en charge du genre s’inscrit dans la logique de plaider pour l’intégration de la dimension genre dans son entièreté dans le système éducatif burundais. Il s’agit donc de promouvoir une pédagogie qui agit  et réagit en tenant compte du respect d’équité et d’égalité du genre”, a-t-elle signalé.

Elle a ajouté que la prise en compte des besoins spécifiques de l’ensemble des élèves filles et garçons est une question de justice sociale. Elle a alors saisi cette opportunité pour faire un clin d’œil aux jeunes filles de ne pas sous-estimer. Plutôt, de se lancer dans des compétitions autant que les garçons en se mettant dans leurs têtes qu’elles en sont capables. Elle a interpellé les parents de considérer tous les enfants au même pied d’égalité en leur donnant les mêmes chances d’étudier.

La représentante légale  du Cafob, Agathe Nsengiyumva a fait savoir que le projet Edufam a été exécuté depuis 2020 dans la Commune Gasorwe dans la province de Muyinga. Il a duré 5 ans (2020-2024) avec un financement de l’ONG Affaires mondiales Canada. Elle a indiqué qu’au Burundi, ledit projet a permis d’autonomiser 1 706 filles et adolescentes vulnérables vivant dans le camp des réfugiés de kinama dans la Commune Gasorwe  et dans la communauté environnante.

Elle a saisi cette occasion pour interpeller les bénéficiaires de ce projet l’administration à la base et les autorités éducatives pour pérenniser les acquis dudit projet.

Rose Mpekerimana